Le street art et le web, deux cultures communes ?

 

 

Depuis la première édition du Grenoble Street Art Fest ! organisée par Spacejunk en juin 2015, la ville de Grenoble est considérée comme la capitale européenne de l’art urbain. Ses murs arborent des fresques monumentales pleines de vie et de couleurs. Le Street Art s’exprime dans la ville sous une grande diversité : du collage à la sculpture en passant par le textile et même le naturel. C’est un sujet qui ne laisse personne indifférent et à l’agence Mardi, on en est plutôt friand ! Retour sur notre analyse de cette pratique accolée à celle de l’univers du web.

  Qu’est-ce que le Street Art exactement ? Comme son nom l’indique, son terrain de jeu reste les rues, les palissades, les façades d’immeubles et autres lieux parfois inattendus mais visibles par tous. Tags, graffitis, pochoirs, collages, tout autant de techniques qui nous entraînent dans une curieuse ballade tout en détours et déclinaisons surprenantes. Le Street Art ne garantit pas à son auteur la gloire éternelle, au contraire, il est éphémère par essence et également souvent illégal. Les collages peuvent être arrachés et les graffitis recouverts. Cet ensemble de « non-règles » sont propres à ce courant artistique que l’on rapprocherait de la culture du web.

 

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Qu’est ce qui rapproche la culture du Street Art à celle du web ? Un mouvement contestataire : Le Street Art est né d’un mouvement de contestation et de révolte que l’on associe au mouvement hacker, lui-même à l’origine de la création d’Internet. L’arrivée du Street Art dans les années 60-70 est liée à celle de l’Internet et ces deux entités semblent s’accorder. C’est surtout sur la côte Ouest des Etats-Unis que se développe la « contre-culture », berceau du web mais aussi d’autres formes de contestations telle que le Street Art. La contre-culture est une culture de la contestation de l’American Way of Life, de l’impérialisme américain entre autres et qui propose de nouvelles valeurs, attitudes et normes alternatives. Elle s’exprime à travers de nombreux autres phénomènes : mouvement hippie, révolution sexuelle, féminisme, nouvelle scène musicale…

 

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L’anonymat : L’art urbain se rapproche également des problématiques du web par son caractère anonyme surgissant d’une forme d’illégalité. Souvent associé au vandalisme et donc identifié comme dégradant par la justice, le Street Art devient assez rapidement illégal. Un parallèle est créé entre la culture illégale du Street Art et la contre-culture inhérente à l’invention de l’Internet dans les années 60. Les Street artistes, à l’image des hackers agissent dans l’ombre à des fins bien précises.

 

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La gratuité et le partage : Cette nouvelle culture qui est commune aux deux entités est marquée également par la gratuité et l’idée d’un accès gratuit à la Culture. Qui que vous soyez, vous pouvez apprécier de magnifiques œuvres d’Art au coin d’une rue. Le Google Street Art Project en est un parfait exemple. Il permet de découvrir et de localiser un très grand nombre d’œuvres enregistrées dans les données de Google.

 

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Si le sujet vous intéresse et que vous voulez en savoir davantage ? On vous invite à venir entre le 7 et le 25 juin sur Grenoble pour assister à la troisième édition du Street Art Fest ! Au programme : des expositions, des conférences, des projections cinématographiques et des réalisations d’œuvres in situ ! Pour plus d’infos : www.streetartfest.org (Site d’informations du festival, dont sont issues les photos de cet article)